9 décembre 2009
De manière générale, l’ICCI réfère au point 1.1.2. du Vademecum 2005 – t. I, Doctrine, pages 693-694, relatif à l’interdiction de tout paiement en espèce à un commerçant dont le montant atteindrait ou excéderait 15.000 euros. Selon le Ministre : « la constatation par le commissaire d’une entreprise commerciale ou par un auditeur externe, que l’acquittement en espèce du prix d’une vente a eu lieu au-delà du seuil de 15.000 euros prévu par l’article 10 ter de la loi du 11 janvier 1993, (…) ne doit pas faire l’objet d’une communication automatique à la CTIF ». L’ICCI note que cette interdiction de paiement en espèces prévue par la loi porte sur tout paiement à un commerçant. Dans sa réponse, le Ministre vise d’ailleurs une entreprise « commerciale » (terme qui d’ailleurs est repris de l’article 10ter de la loi du 11 janvier 1993) et l’acquittement d’un prix de vente, ce qui n’est pas la situation du client (ASBL).
En ce qui concerne le cas d’espèces cité dans la question, l’ICCI a les observations suivantes :
Sur la base de ces réflexions ci-dessus, l’ICCI est d’avis que le don anonyme de 25.000 EUR, effectué à l’intervention d’une banque, n’implique pas que le commissaire a automatiquement le devoir d’en aviser la CTIF. Evidemment, s’il dispose d’informations plus précises sur l’origine des fonds, il doit juger si une communication à la CTIF s’impose.
Par ailleurs, il est approprié de demander à la direction de confirmer dans la lettre d’affirmation qu’elle est dûment informée de la loi et dispositions anti-blanchiment et qu’elle n’a pas connaissance d’infractions à la législation relative à la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme. Le cas échéant il faut demander que cette déclaration couvre explicitement le versement anonyme de 25.000 EUR reçu par versement bancaire.
______________________________
Disclaimer : Bien que le Centre d’Information du Révisorat d’Entreprises (ICCI) s’entoure des compétences voulues et traite les questions reçues avec toute la rigueur possible, il ne donne aucune garantie quant aux réponses qu’il formule et n’assume aucune responsabilité, ni contractuelle, ni extra-contractuelle, pour l’éventuel dommage qui pourrait résulter d’erreurs de fait ou de droit commises dans le cadre des réponses et informations données. La réponse est uniquement reprise dans la langue de l’auteur de la question. Le lecteur, et en général l’utilisateur d’une réponse, reste seul responsable de l’usage qu’il en fait.